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L’Agence de Développement des Petites et Moyennes Entreprises en partenariat avec i4Policy et l’Agence Française de Développement a lancé, jeudi 26 septembre 2024, la version française du Benchmark des lois en faveur des PMEs et des Startup Acts en Afrique. Cet événement qui s’est tenu à Epitech Bénin, a réuni divers acteurs de l’écosystème entrepreneurial.
Innovation for Policy Foundation (i4Policy) a réalisé en partenariat avec l’Agence Française de Développement (AFD), une étude comparative (Benchmark) des lois adoptées par de nombreux pays africains pour accompagner le développement des Petites et Moyennes Entreprises (PMEs) et des startups. Selon Ayodelé Ognin, expert i4Policy, le Benchmark des lois en faveur des PMEs et des Startup Acts se veut un outil stratégique pour les gouvernements, les décideurs politiques et tous les acteurs de l’écosystème entrepreneurial. « Il permet de comparer et d’analyser les cadres législatifs existants en identifiant les meilleures pratiques et les innovations juridiques qui favorisent la création, la croissance et la compétitivité des entreprises », a affirmé Ayodelé Ognin. Initialement conçue en langue anglaise, informe-t-elle, la version française de ce document est une étape cruciale pour rendre ses connaissances et ses recommandations accessibles à un plus large public notamment aux acteurs francophones du continent.
Au Bénin, l’Agence Française de Développement (AFD) mène des actions et soutient plusieurs projets visant la croissance des entreprises béninoises. A en croire Laure Weisgerber, l’appui de l’AFD à l’étude comparative des lois en faveur des PMEs et des Startup Acts s’insère dans la dynamique d’accompagnement global du groupe en Afrique, en faveur de l’entrepreneuriat. La directrice de l’Agence Française de Développement au Bénin s’est réjouie des mesures prises par le gouvernement béninois pour accompagner le secteur privé. « Nous espérons que cette étude comparative pourra inciter les différents pays de la région à s’inspirer des uns et des autres et à prendre exemple des bonnes pratiques développées ici et là », a ajouté Laure Weisgerber.
Dans son discours, Bruno Yaovi Anagonou, directeur adjoint de cabinet du ministère des Petites et Moyennes entreprises et de la Promotion de l’Emploi a remercié l’AFD pour son soutien permanent dans la croissance des PME au Bénin. Il a souligné la nécessité de vulgariser le document et de le porter à la connaissance de tous les acteurs béninois de l’entrepreneuriat. « Certes, tous les acteurs du système ne voient pas encore les actions que l’ADPME est en train de mener, mais elle travaille de manière sérieuse pour offrir très bientôt des services pointus aux micro petites et moyennes entreprises », a ajouté Bruno Yaovi Anagonou.
Avoir un impact réel sur l’accès au marché des PME
Dans sa communication inaugurale, le directeur général de l’ADPME a abordé le rôle des lois en faveur des PME dans la mise en place d’un système efficace d’accès au marché pour les PME. Le Bénin, informe Laurent Gangbes, a mis en place des dispositifs qui permettent l’accès des PME au marché. Il s’agit entre autres de la loi N° 2020-03 du 20 mars 2020 portant promotion et développement des micros, petites et moyennes entreprises en République du Bénin, et la loi 2020-02 du 20 mars 2020 portant code des investissements en République du Bénin qui a pour objectif de promouvoir, faciliter et protéger l’investissement durable et responsable au Bénin afin d’accélérer la croissance économique. « Lorsqu’on parle de développement des PME, l’élément le plus important, c’est le marché. Les lois ont prévu un certain nombre de dispositions qui facilitent l’accès au marché des PME », a indiqué le directeur général de l’ADPME. Il a relevé le manque de communication sur les dispositions visant à inciter davantage les PME et la complexité des procédures d’accès aux marchés. « Les lois sont importantes mais les dispositions pratiques sont également importantes. Les lois aujourd’hui existent certes mais nous avons des difficultés d’accès au marché. Nous devons veiller pour qu’au-delà des lois, nos pratiques également changent, faire en sorte que nous puissions réellement avoir un impact sur l’accès au marché des PME », a conclu Laurent Gangbes.
Les participants ont discuté entre autres de l’évolution du modèle du guichet unique dans l’accompagnement technique et financier des PMEs et des startups au Bénin et en Afrique ; la maturité de l’écosystème béninois de l’entrepreneuriat et l’impact de la réglementation startup Act. La séance a été aussi marquée par un atelier pratique sur l’évaluation participative des écosystèmes.
Akpédjé Ayosso
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