1584 visites en ce moment
Les politiques incitatives visant à attirer l’investissement étranger au Bénin, notamment à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), ont été exposées aux investisseurs francophones présents à Cotonou dans le cadre de la 6e mission économique de la Francophonie.
Gros plan sur la Zone industrielle de Glo-Djigbé à l’occasion de la 6e mission économique de la Francophonie, ouverte à Cotonou le mardi 17 juin 2025. Au cours d’un panel intitulé « Faire des affaires au Bénin », Létondji BEHETON, directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (SIPI-BENIN), structure en charge de l’aménagement et du développement de la GDIZ, et des responsables de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx), du Conseil national du patronat (CNP), et de la Banque internationale pour l’industrie et le commerce (BIIC), ont expliqué aux hommes d’affaires francophones, les avantages préférentiels que la zone économique spéciale offre aux investisseurs qui s’installent au Bénin.
Née de la volonté du gouvernement de changer le modèle économique béninois, passant d’une économie d’exportation à une économie de transformation, la GDIZ selon le directeur général de la SIPI-BENIN, couvre une superficie totale de 1640 ha. Au terme d’une première phase d’exploitation de 500 ha, des contrats d’installation ont été signés avec une trentaine d’entreprises dont une quinzaine déjà opérationnelles sur la plateforme industrielle. Ces investisseurs selon Létondji BEHETON, opèrent dans des secteurs tels que la transformation du coton, du cajou, du soja, et du karité. Outre les industries de transformation de produits agricoles, la zone abrite des industries pharmaceutiques, des industries de fabrication de meubles, des industries de transformation de bois, d’emballage, etc. « C’est tout un écosystème qui est mis en place pour favoriser l’accélération et l’industrialisation du pays", a-t-il indiqué.
Une présence remarquable sur les marchés américain et européen
Les unités intégrées de textile implantées à la GDIZ selon le DG de la SIPI-BENIN, transforment la majeure partie de fibres de coton produites au Bénin, environ 40 000 tonnes. A travers les activités de filature, de tissage, de tricotage, et de teinture en cours au sein des unités depuis quelques années, le Bénin parvient à satisfaire des commandes de grandes marques européennes et américaines. Il a évoqué à titre illustratif, les marques telles que TCP (The Children Place), basée aux Etats-Unis et au Canada ; US Polo Association en Europe et aux Etats-Unis ; GEMO et KIABI en France, et plusieurs autres marques africaines.
A en croire Létondji BEHETON, l’objectif de la GDIZ en participant à cette 6e mission économique de la Francophonie, est d’expliquer aux investisseurs, les mesures fiscales et douanières mises en place par le gouvernement, la simplification des procédures administratives pour favoriser l’installation des investisseurs dans le pays, et précisément dans la zone industrielle de Glo-Djigbé. « Il y a beaucoup de mesures d’accompagnement que nous offrons aux investisseurs, notamment en termes de financement », a poursuivi le directeur rassurant de leur accompagnement aux côtés des institutions financières, notamment les banques locales (la Caisse des dépôts et consignations (CDC-Bénin), les banques régionales, les agences de crédit à l’exportation, etc. Le directeur général de la SIPI-BENIN n’a pas manqué de d’exhorter les investisseurs à venir s’installer au Bénin, un « pays pro-business » avec des dirigeants « pro-business ».
Créer son entreprise en trois heures de temps, une possibilité qu’offre le Bénin
Un panel sur les affaires au Bénin au cours de la 6e mission économique de la Francophonie selon la directrice du service Appui aux investisseurs de l’APIEx, est un exercice « plaisant » qui confirme l’attractivité du Bénin. A l’en croire, il s’agit « d’attirer les autres » avec le potentiel « très large » dont dispose le pays. Et pour cela, toutes les démarches déjà testées, et qui donnent des résultats, ont été exposées aux investisseurs. « On fait des affaires, ce n’est pas pour de la philanthropie, on fait des affaires pour faire de l’argent, pour avoir un retour sur investissement rapidement », a laissé entendre Noëlle SADELER, fière de l’écoute attentive et de l’engouement du public composé essentiellement d’opérateurs économiques francophones. Le Bénin, souligne-t-elle, a beaucoup simplifié, et grâce à la digitalisation, un investisseur peut créer son entreprise en trois heures de temps ; ce qui constitue une avancée notable qui hisse le pays au premier rang dans le monde.
La 6e mission économique de la Francophonie a réuni plus de 120 entreprises et institutions économiques en provenance de toutes les régions francophones : Afrique, Amérique, Asie, Caraïbes, Europe, océan Indien et Moyen-Orient, 200 entreprises béninoises, ainsi qu’une cinquantaine d’institutions de l’écosystème économique global international. Au terme des travaux, les participants ont effectué ce jeudi 19 juin, une visite à la Zone industrielle de Glo-Djigbé.
F. A. A.
www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel