Ce n’est pas un nouveau périple chrétien dans une terre papale d’Italie. C’est le calvaire auquel est vouée, Reckya, la « ressource minière » qui osa rêver de la Marina.

Alors sortent de partout les dénonciateurs ; pour livrer à la sentence, celle qui prétend avoir entendu depuis l’ouest, la voix d’un appel du peuple.
Qu’on la crucifie ! fulmine la klébéture.
Elle aurait été entendue proférant l’apocalypse.
Il y a ceux qui, pris de remords, auraient renoncé aux sacs d’or et d’argent promis et livré la "conspiratrice" pour un nouvel ordre.
Il y a d’autres qui auraient subitement retrouvé la mémoire et les plans d’attaques de la Jeanne d’Arc de Parakou. On lui prête des projets d’assassinats et de terreur.
C’est à une crucifixion qu’elle est condamnée. Sur les hauteurs de Missérété. Lynchée sur le chemin des quolibets, et lâchée par ses Simon de Cyrène de la veille.
Elle portera sa croix. Ponce Pilate l’a livrée, sur la vraisemblance des accusations portées par des repentis.
En attendant, la délivrance, par le père du haut de sa tribune, Reckya fait face, avec la foi des pasionarias.
Le Déchaîné Du Jeudi, revient sur cette semaine d’accusation de la candidate à la crucifixion.
Le chemin de croix de Reckya dans le N°136 du DDJ en kiosque.

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