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CRIET : 12 mois de prison ferme requis contre
Poursuivies pour des faits de contrebande, cinq personnes ont comparue mardi 20 mai 2025 devant la chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Il leur est notamment reproché d’organiser de la contrebande de carburant pour approvisionner les terroristes qui opèrent dans le Parc W, frontalier avec le Niger et le Burkina Faso.
Soupçonnés de fournir de l’essence de contrebande aux groupes djihadistes, cinq hommes qui vivaient dans l’arrondissement de Founougo dans la commune de Banikoara ont été interpellés par la police républicaine. Présentés au parquet spécial de la CRIET le 03 mars 2025, ils sont placés en détention préventive et incarcérés.
Mardi 20 mai 2025, les prévenus se sont présentés devant le juge pour une nouvelle audience dans leur dossier. À la barre, les prévenus ne reconnaissent pas les faits de contrebande. Si certains reconnaissent qu’ils ont stocké de l’essence de contrebande, ils affirment que cela n’était pas destinés à des groupes terroristes
Selon le ministère public, les mis en cause qui vivaient à Founougo stockaient dans leurs maisons ou dans les réservoirs de leurs motos de l’essence qu’ils revendent aux djihadistes opérant dans le Parc W. Ils s’apprêteraient à livrer du carburant quand ils auraient été appréhendés. Ils achetaient le bidon d’essence à 18 000 FCFA et les auraient revendus à 25 000 FCFA.
12 mois de prison ferme et amende requis
Dans sa réquisition, la quatrième substitut du procureur spécial près la CRIET, a sollicité la requalification des faits envers l’un des prévenus. Quant aux autres, elle a demandé à la Cour de les retenir dans les liens des infractions de contrebande. Pour ces infractions, le parquet spécial de la CRIET a requis la condamnation des cinq prévenus à 5 ans de prison ferme et à 500 000 FCFA d’amendes.
Après la réquisition du ministère public, un avocat de la défense a plaidé pour la relaxe pure et simple de ces clients. Il a déclaré que les éléments essentiels pour les inculper pour des faits de contrebande n’étaient pas réunis. L’homme de droit a remis en cause l’accusation au motif que l’arrondissement de Founougo est à environ 40 kilomètres du Parc W et qu’il est impossible pour ses clients d’approvisionner des groupes djihadistes à une telle distance.
Mise au point du ministère public
Après la plaidoirie de la défense, le ministère public représenté par la quatrième substitut du procureur spécial près la CRIET a rappelé à la défense que les cinq prévenus ne sont pas poursuivis pour terrorisme ni complicité de terrorisme. Elle a précisé que les mis en cause disposaient de l’essence dans leur maison et n’ont pas fait de déclaration douanière. Le délibéré du dossier est prévu pour le mardi 1er juillet 2025, rapporte l’envoyé spécial de Libre Express.
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