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La Société des Ciments du Bénin (SCB) a relancé ses machines de production avec son lot de désagréments aux populations environnantes malgré la fin du délai annoncé pour le déplacement de l’usine de Cotonou.
L’émission de poussière dans la zone urbaine de Xwlacodji a repris de plus belle. A l’arrêt depuis quelques mois dans le cadre d’un plan de délocalisation convenu avec les autorités, la Société des Ciments du Bénin (SCB) a repris ses activités depuis quelques jours.
La vie des populations de cette zone urbaine de Cotonou à forte activité humaine est en péril. La plupart des riverains dont des enfants et personnes âgées ont la toux à cause de la poussière devenue plus intense depuis la relance de l’usine de ciment. La zone abrite un marché, des entreprises et même des institutions de la République.
Qu’est-ce qui bloque la délocalisation de la SCB de Xwlacodji normalement prévue pour fin 2022 ?
La délocalisation a été décidée en conseil des ministres en juin 2003. En 2009, une décision de la Cour constitutionnelle (Dcc 09-046 du 24 mars 2009) a indiqué que l’implantation et l’exploitation de la Scb dans la zone commerciale de Ganhi constituent une violation de l’article 27 de la Constitution béninoise.
SCB serait-elle dans une posture de défiance des autorités ? La santé des populations n’a pas de prix quels que soient les intérêts en jeu. Le Ministre du Cadre de Vie et des Transports, chargé du Développement Durable (MCVT) est invité à remettre les pendules à l’heure.
M. M.