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Le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, José Tonato a procédé au lancement ce mardi 24 octobre 2017, du Projet de renforcement de capacités pour la gestion des produits chimiques et de leurs déchets. L’objectif de ce projet est d’apporter des solutions idoines en vue d’une gestion rationnelle des produits chimiques et de leurs déchets.
Il est composé de six composantes techniques dont la première est l’analyse de la situation sur la gestion des produits chimiques, la seconde est relative au renforcement des cadres législatifs et réglementaires nationaux pour ces produits chimiques et leurs déchets tandis que la troisième est liée selon le ministre du Cadre de vie et du Développement durable, à l’amélioration du cadre institutionnel. La quatrième composante s’occupe de la stratégie et des outils pour la gestion desdits produits, la cinquième concerne le renforcement des capacités des parties prenantes dans la gestion de ces produits, ainsi que le partage d’informations et la sixième composante consiste en la mise en place dans les cadres budgétaires nationaux pour la mise en œuvre de la gestion desdits produits.
Pour José Tonato, le problème de la gestion des produits chimiques et de leurs déchets s’accroît partout dans le monde entier, et selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la production mondiale de produits chimiques en 2020 aura augmenté de 85% par rapport à 1995.
Rappelant le pourcentage de déchets chimiques produits dans le secteur de la production du coton, José Tonato, a fait savoir que la quantité de produits chimiques utilisée dans ce secteur a crû de « 1 972 764 litres en 1993 à 2 453 880 litres en 2010, soit un accroissement de 24,39% en 17 ans ».
Il a aussi souligné que ceux produits dans les laboratoires de recherches pédagogiques et dans les hôpitaux ont connu ces derniers temps, un essor remarquable. Des chiffres en constante augmentation qui obligent, selon le ministre, à réfléchir sur les effets néfastes de ces substances sur la santé humaine et des différents compartiments de l’environnement que sont : l’air, l’eau et le sol ainsi que sur les moyens à déployer pour limiter leurs impacts.
Selon la représentante de l’Onu-Environnement, Nalini Sharma, « le Bénin a ratifié différentes conventions sur les produits chimiques. Mais il n’a pas les moyens pour la gestion de ces produits et leurs déchets », a-t-elle rappelé. Elle espère que ce projet permettra effectivement de renforcer les capacités pour une meilleure gestion desdits produits.
Saluant l’initiative gouvernementale, le président du Réseau des parlementaires pour le climat, Jean-Michel Abimbola, souligne que la problématique de la gestion de l’environnement et celle de la gestion des produits chimiques est une question fondamentale. « L’Assemblée nationale jouera sa partition dans la mise en place des cadres réglementaires d’une mise en œuvre efficace de ce projet pour le bien-être des populations béninoises », a-t-il promis.
F. Aubin AHEHEHINNOU
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