1593 visiteurs en ce moment
La communauté des LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Transgenre, Queer, Intersexe, Asexuel ou Aromatique, etc) s’agrandit au Bénin. Selon Jean-Jacques K, président de Bénin Synergie Plus (BESYP), l’un des réseaux de cette communauté, le nombre de personnes LGBTQIA+ au Bénin s’est accru.
L’effectif des minorités sexuelles et de genre connait un accroissement au Bénin. De 20.000 selon les résultats d’un recensement réalisé en 2019 par le réseau BSYP, le premier et le plus grand réseau de LGBTQIA+ au Bénin selon son président, on dénombrerait en 2024, environ 30.000 personnes, voire plus.
Jean-Jacques K. précise que le réseau BSYP qu’il préside compte à lui seul, 25.000 personnes, à l’exception d’autres réseaux minoritaires.
Ces minorités sexuelles et de genre selon ses explications, sont présentes dans les grandes villes du Bénin (Porto-Novo, Cotonou, Abomey-Calavi, Parakou, Lokossa, etc) ; mais les villes de Cotonou et d’Abomey-Calavi à l’en croire, demeurent des villes de forte concentration où l’on enregistre les plus gros effectifs.
L’homosexualité, une sexualité parmi tant d’autres
Pour le président de BSYP, on ne devrait pas considérer l’hétérosexualité comme la norme. « Il y a plusieurs types de sexualité. En Afrique et au Bénin en particulier, tout sujet ayant rapport au sexe, est un sujet tabou. Et qu’on rejette une sexualité, relève de l’ordre normal des choses. C’est très rare de voir un parent discuter de sexe avec son enfant ; mais de nos jours, tout a évolué, et on observe des parents discuter librement de sexe avec leurs enfants », a-t-il fait savoir. Le mystère autour du sexe dans le contexte africain/béninois selon lui, serait la cause des difficultés auxquelles les minorités sexuelles et de genre sont confrontées dans le pays.
« On naît LGBTQIA, on ne devient pas LGBTQIA. C’est la nature qui vous fait. Les hommes efféminés ou les femmes qui ont les traits physiques d’un homme, n’ont pas souhaité être ainsi. C’est la nature qui les a faits, et ils devraient vivre comme tout le monde, leur sexualité », a poursuivi le président de BSYP.
Les minorités sexuelles et de genre existent au Bénin depuis 2008, mais le premier réseau de regroupements de LGBTQIA a été créé en 2010, a rappelé Jean-Jacques K.