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La Journée Internationale de la Famille (JIFa) est célébrée ce samedi 15 mai 2021. Dans un message, la ministre Véronique Tognifodé s’est adressée aux parents et aux familles.
Selon la ministre des affaires sociales et de la microfinance Véronique Tognifodé Mèwanou, la Journée Internationale de la Famille (JIFa) est une tribune pour « rappeler aux familles le rôle qui est le leur en tant que socle de la société, et leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants ».
Le thème de cette année est intitulé « La famille : lieu d’éducation sexuelle de l’enfant, de l’adolescent et du jeune ».
Au Bénin, une recrudescence des problèmes de Santé Sexuelle et Reproductive des adolescents et des jeunes est constatée en dépit des nombreuses actions menées.
« Selon les résultats de la cinquième Enquête Démographique et de Santé au Bénin (EDSB V), une adolescente sur cinq (20 %) a déjà commencé sa vie reproductive ; 15 % ont déjà eu une naissance vivante et 5 % sont enceintes d’un premier enfant.
La proportion d’adolescentes ayant déjà commencé une vie féconde augmente rapidement avec l’âge, passant de 2 % à 15 ans à 47 % à 19 ans, âge auquel 38 % des jeunes filles ont déjà eu une naissance vivante », informe la ministre. A en croire Mme Tognifodé Mèwanou, il est noté des déviances graves que sont entre autres : la perte des valeurs familiales, l’extension des pratiques inhabituelles et dangereuses pour la société, ainsi que la progression de l’immoralité.
Des résultats de l’étude réalisée par l’UNFPA en juillet 2019 sur la situation de la Santé Reproductive des Adolescents et Jeunes, des Violences Basées sur le Genre et les comportements à risques dans les collèges, lycées et universités du Bénin révèlent des statistiques inquiétantes. Il ressort que : - 56,3 % des élèves ont entretenu des rapports sexuels non protégés au cours des 12 derniers mois ; - 84,2 % des élèves interrogés consomment de l’alcool ; - 4,6 % des élèves ont pratiqué ou conseillé au moins une fois à leur partenaire de pratiquer l’avortement ; - 21,8 % des élèves ont pris au moins une fois dans leur vie, les produits psychotropes.
Au nombre des facteurs qui justifient ces résultats, il y a l’insuffisance d’informations sur la santé sexuelle et reproductive des enfants liée à un défaut de communication entre les parents et les enfants au sein de la famille sur les questions relatives à la sexualité.
Un guide de référence élaboré en 2018
Mme Tognifodé a rappelé que depuis 2018, le ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance a élaboré à l’attention des parents, un guide de référence en matière de conduite du dialogue parents-enfants sur la santé sexuelle et reproductive.
Au regard de l’enjeu, la ministre invite les familles à plus d’échanges sans tabou avec les enfants. « L’éducation et la prévention sur des questions de santé sexuelle et reproductive de la jeunesse représentent pour notre nation, des leviers de développement durable », a-t-elle ajouté.
Aussi, le Gouvernement lance-t-il « un appel à tous les acteurs de la société civile et aux partenaires au développement en vue d’apporter leurs appuis techniques, matériels et financiers à nos côtés pour l’élaboration d’une Politique Nationale de Promotion de la Famille d’ici fin 2021 ».
« Nous devons travailler chacun, en fonction de notre niveau d’intervention afin que le dialogue en famille sur les questions de sexualité soit une réalité au Bénin. Je suis confiante qu’ainsi, notre pays réduira drastiquement les phénomènes sociaux auxquels les adolescents et les jeunes sont confrontés et garantira une relève de qualité », a conclu la ministre des affaires sociales et de la Microfinance.
A.A.A
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