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Les habitants de Cotonou font face à des perturbations dans la fourniture de l’eau portable depuis plusieurs semaines. En cause : les nombreux travaux en cours dans la ville de Cotonou.
Dès les premières heures de la journée, l’eau cesse de couler de certains robinets. Des quartiers comme Agla, Fidjrossè, Akogbato, Zogbo ou encore Vèdoko sont particulièrement affectés. Cette situation perturbe sérieusement le quotidien des habitants. Ils sont obligés de se lever en pleine nuit pour constituer des réserves d’eau. « Je me lève la nuit parce que c’est en ce moment que j’ai de l’eau avec une forte pression au robinet. Très tôt, le matin, l’eau ne coule plus », témoigne Mireille Akpovi, employée dans une société. Quand tu ne fais pas de stock d’eau, poursuit-elle, le matin, tu auras des difficultés pour te doucher ou faire tes petits travaux domestiques avant de te rendre au service. « Ma femme veille désormais à cela depuis peu. La nuit, tu auras de l’eau, mais dans la journée, c’est par moment », a confié Luc Adjé, entrepreneur.
La situation est encore plus pénible pour les résidents d’immeubles, notamment ceux qui sont à l’étage. « Je suis au 2e étage d’un immeuble. Même la nuit chez moi l’eau ne coule pas », déplore Caroline Ogoubiyi, mère de famille.
Les populations lient les perturbations dans la fourniture de l’eau portable aux nombreux travaux en cours dans la ville de Cotonou. « Nous savons qu’il y a plusieurs travaux de route à Cotonou, mais il faut faire en sorte que la coupure ne soit pas pour une longue durée. Quand on va au robinet et que l’eau ne sort pas, cela nous exaspère », a déploré Natacha Akoha.
Des solutions palliatives
La zone d’Akpakpa et ses environs restent faiblement desservis en eau. Le gouvernement béninois a lancé un projet de mesure d’urgence pour améliorer l’approvisionnement en eau potable dans cette zone. En janvier 2025, le taux d’avancement des travaux était évalué à 55 % d’exécution. « Nous avons toujours eu le problème d’eau dans cette zone d’Akpakpa depuis des années. Nous espérons que les travaux en cours vont améliorer la situation », a confié Maxime Hounsounou.
Certains habitants se tournent vers l’achat d’eau en bidon ou se rendent dans d’autres quartiers moins touchés par la pénurie. C’est le cas de dame Judith, ménagère : « L’eau ne coule pas à Akpakpa. Mon fils est obligé de m’apporter des bidons d’eau depuis son quartier Zongo (situé à quelques kilomètres de là, ndlr) pour mes besoins. Nous sommes là et nous n’attendons que la fin des travaux pour voir si on pourra avoir véritablement de l’eau ».
En janvier 2025, une délégation du Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines a visité le chantier du projet de mesure d’urgence. Les autorités ont rassuré les populations que les problèmes d’accès à l’eau potable seront résolus dans les prochains mois. En attendant, les Cotonois s’adaptent comme ils peuvent, en espérant un retour rapide à la normale.
Akpédjé Ayosso
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