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EndoEspoir Ong en collaboration avec la Fondation Gbehunu a organisé, jeudi 28 février 2024, un atelier de sensibilisation sur l’endométriose à l’endroit du Caucus des femmes parlementaires.
Maladie gynécologique chronique et invalidante, l’endométriose est pourtant méconnue et ne fait pas encore partie des priorités de santé mondiale. C’est pourquoi EndoEspoir œuvre pour un « diagnostic précoce et une prise en charge efficace » de la maladie. Ce qui passe également par des sensibilisations. L’Ong de madame Innoncentia Alladagbe a réuni dans ce sens le Caucus des femmes parlementaires. L’atelier de sensibilisation organisé, jeudi 29 février à l’hôtel Azalai à Cotonou, a été marqué par des projections vidéos, une communication sur ‘’Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et diverses conséquences’’, des échanges avec les femmes parlementaires, témoignages de femmes, un plaidoyer et un appel à l’action.
C’est sous l’appui de la Fondation Gbehunu du président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou Vlavonou.
L’atelier vise à « porter (…) une voix unifiée » contre « cette maladie qui défie la compréhension et exige l’attention des femmes d’impact que sont les membres du Caucus des Femmes parlementaires du Bénin », selon la présidente de EndoEspoir. Pour cette femme qui a elle-même souffert de la maladie, l’atelier marque une « étape vers un changement significatif dans la manière dont notre société aborde une réalité aussi complexe que l’endométriose ».
Pour Apolline Vlavonou, représentante de la Fondation Gbehunu, la lutte contre la maladie s’inscrit dans le cadre des actions de la Fondation. Gbehunu est engagée depuis quelques années dans une multitude d’initiatives visant à promouvoir le bien-être des citoyens et le progrès. « (..) Chaque femme mérite d’être entendue et soutenue dans sa lutte contre cette maladie invalidante », selon la représentante de la Fondation Gbehunu qui encourage à « ouvrir » le cœur et l’esprit à cette cause.
L’appel a reçu un écho favorable de la part des femmes parlementaires. « Nous serons désormais des ambassadrices de lutte contre l’endométriose », s’est engagée Djamilatou Sabi Mohamed, la présidente des Femmes parlementaires. Les femmes députés entendent mener le combat lors de tout regroupement qu’elles feront que ça soit à la base ou à l’extérieur.
Louis Gbèhounou Vlavonou, président de l’Assemblée nationale et parrain de l’Ong EndoEspoir, a dit toute sa joie de voir autant de femmes parlementaires « prêtes à écouter, apprendre et agir pour faire avancer la cause ». « Ensemble, nous pouvons briser le silence qui entoure cette maladie, sensibiliser nos communautés et plaider en faveur de politiques et de pratiques de santé plus inclusives et éclairées », a indiqué le président de l’Assemblée nationale et président de la Fondation Gbehunu. L’implication des femmes parlementaires au niveau des circonscriptions électorales respectives peut avoir un impact significatif dans la lutte contre l’endométriose, notamment sur le fait qu’elle soit méconnue. Le président du parlement appelle alors à donner une voix à celles qui souffrent en silence, les soutenir et les guider vers les ressources et les soins dont elles ont désespérément besoin.
« Je vous encourage (…) à saisir cette opportunité et à faire de la sensibilisation contre l’endométriose une priorité dans vos actions sociales. Votre engagement et votre leadership sont essentiels pour faire avancer cette cause vitale », a recommandé Louis Gbèhounou Vlavonou en procédant à l’ouverture officielle de l’atelier, jeudi 29 février dernier.
Comprendre l’endométriose
L’endométriose se caractérise la plupart du temps par des douleurs très intenses lors des périodes menstruelles. Mais toutes les règles douloureuses ne sont pas liées à la maladie. Un examen gynécologique est le plus souvent nécessaire pour aider au diagnostic et orienter la prescription d’une échographie pelvienne ou d’une IRM, selon la communication du professeur Justin Lewis Denakpo. La maladie a un impact profond sur la vie des femmes, affectant leur santé, leur bien-être, et par extension, leur vie professionnelle, sociale et familiale. Elle affecte une (01) femme sur dix (10) en âge de procréer dans le monde. Au Bénin, des statistiques officielles ne renseignent pas encore sur l’endométriose mais la maladie affecte deux (02) femmes en âge de procréer. « Environ un tiers (1/3) des femmes souffrant de douleurs pelviennes aiguës ou chroniques (bas ventre) auraient de l’endométriose. (…) Le délai de diagnostic moyen de la maladie est de 6 à 10 ans », selon Innoncentia Alladagbe, la présidente de EndoEspoir Ong.
Des chiffres qui ont poussé les membres de EndoEspoir à s’engager résolument pour un Bénin où « l’endométriose est reconnue, diagnostiquée, traitée rapidement et efficacement ».
L’Ong, en action depuis 2020 et enregistrée en 2022, milite également pour un Bénin où les femmes atteintes de l’endométriose peuvent vivre une vie sans douleur et sans limitations, selon la communication de James Gbaguidi sur EndoEspoir.
M. M.
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