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Le chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire algérienne (ANP) a effectué, lundi 23 janvier 2023, une visite officielle en France. Said Chengriha a rencontré à cette occasion, le président français, Emmanuel Macron, et Sébastien Lecornu, ministre des armées françaises. Une visite qui suscite beaucoup de commentaires.
La coopération militaire entre l’Algérie et la France, c’est l’objectif principal de la visite en France de Said Chengriha, chef d’Etat-major l’Armée nationale populaire algérienne (ANP).
La question du déploiement de l’armée algérienne au Sahel ne serait pas occultée au cours des entretiens dans une conjoncture où règne un véritable sentiment anti-français en Afrique.
Cette visite pour nombre d’observateurs, suscite plusieurs interrogations. Elle relève pour certains, d’une stratégie de la partie française à nouer des contrats d’armement avec l’armée algérienne, en raison du budget de la défense de l’Etat algérien estimé à 18 milliards de dollars.
Dans un contexte marqué par la présence de groupes armés, la vente d’armes à l’Algérie serait un acte à haut risque du fait de doutes qui planent sur la destination finale de ces armes dont bénéficieraient des groupes armés de la région (les milices séparatistes du front Polisario par exemple). Certains y voient la duplicité d’Alger qui, malgré des signes de rapprochement avec l’Occident (Paris et Washington), demeure l’allié indéfectible de la Russie. L’alliance avec Moscou étant considérée comme « une constante des ailes influentes ».
Pour d’autres observateurs, l’Algérie devrait jouer le rôle d’émissaire de la France au Sahel afin de tenter de juguler le sentiment anti-français grandissant dans la région sahélo-saharienne.
Cette visite de Said Chengriha soulève plusieurs interrogations sur les contradictions de Paris, victime de la percée russe en Afrique et apportant à la fois, son soutien à l’un des principaux appuis de Moscou en Afrique (l’Algérie).
A travers un accord militaire avec Paris, Alger selon certains observateurs évite de mettre l’Occident à dos, compte tenu de ses relations avec la Russie dans le domaine militaire.
Cette visite est perçue par certains comme un service rendu par la France à la personne du général Chengriha, accusé par l’opposition algérienne à l’étranger d’avoir commis ‘’des crimes et des exactions’’ liées aux droits de l’Homme et divers trafics.