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Les professionnels des médias, magistrats, autorités en charge des communications électroniques, représentants de la police judiciaire prennent part depuis ce mardi 26 octobre 2021 au séminaire de l’UEMOA relatif aux comportements délictuels sur les réseaux sociaux. Les travaux de la deuxième journée mercredi 27 octobre 2021 ont permis de poursuivre les échanges sur le traitement des comportements délictuels sur les réseaux sociaux.
La diminution significative des comportements délictuels sur les réseaux sociaux nécessite une collaboration de toutes les parties prenantes. Facebook reste le réseau social le plus populaire avec 3,4 milliards d’utilisateurs chaque mois dont 204 millions en Afrique francophone. Les responsables d’Afrique Francophone de Facebook Balkissa Idé Siddo, Ilunga Mpyana et Olivia Tchamba ont présenté les thèmes « La modération des contenus sur Facebook » et « L’approche de Facebook pour lutter contre les fausses nouvelles ». Selon les communicateurs, la mission de Facebook est de créer une communauté et de rapprocher le monde. L’approche de la sécurité des utilisateurs est articulée autour de cinq points (la politique de contenu, l’outil, l’aide à l’utilisateur, les partenariats et le retour des utilisateurs.
S’agissant de la lutte contre les fausses nouvelles, l’approche de Facebook se résume en trois points à savoir supprimer, réduire et informer. La plateforme essaie de réduire la diffusion de fausses informations en supprimant les contenus qui enfreignent les standards de la communauté. Facebook identifie les fausses informations potentielles en utilisant plusieurs signaux et les médias de vérification repèrent eux-mêmes de façon proactive les informations. Les médias de vérification examinent et évaluent la véracité des informations et Facebook prend des mesures.
Pr Mamoudou Niane de la Commission de Protection des Données Personnelles (CDP) du Sénégal a exposé le thème « Le traitement des comportements délictuels sur les réseaux sociaux : l’expérience de la CDP ». A l’en croire, la CDP du Sénégal a enregistré et traité 92 plaintes entre 2014 et 2021. Il a fait part des risques spécifiques sur les mineurs (les infractions à caractère sexuel et l’exploitation de la vulnérabilité des jeunes). L’éducation au numérique reste selon lui, l’un des meilleurs moyens pour limiter les dérives sur les réseaux sociaux. A travers la campagne « Education au numérique » la CDP s’est déplacée entre 2017 et 2020 dans une dizaine de lycées et collèges. Plus de 10.000 élèves ont bénéficié de cette sensibilisation. Il y a également le programme « Ma vie en ligne » initié par la CDP en collaboration avec Facebook, le cabinet Bs Corp consacré aux élèves du Sénégal âgés de 13 à 18 ans.
Des experts du Niger et du Togo ont partagé leurs expériences sur le traitement des comportements délictuels sur les réseaux sociaux. Les infractions commises via les réseaux sociaux dans les pays de l’Uemoa sont entre autres, l’intrusion dans les systèmes bancaires, chantages, extorsion de fonds, atteinte à l’honneur, publications de fausses nouvelles etc. Chaque pays dispose de plusieurs lois pour réprimer ces délits. Les connaissances des acteurs judiciaires étant limitées en matière de TIC, les experts ont insisté sur leur formation. Il est également important de doter les acteurs de la répression notamment les enquêteurs des moyens techniques.
Avec l’explosion des fausses nouvelles diffusées via les réseaux sociaux, le fact-checking prend une place majeure dans la pratique des métiers de l’information. Les journalistes Frédéric Garat, coordinateur Rédactions RFI Mandenkan & Fulfulde chez RFI-Dakar ; Boureima Salouka de Fasochek et Valdez Onanina d’AfricaCheck ont relevé l’importance et les enjeux du fact-checking.
Akpédjé A. Ayosso
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