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L’avancée des eaux a connu un frein avec la mise en place des épis et autres ouvrages à l’Est de Cotonou par le gouvernement béninois.
Après la réalisation des épis à l’Est de Cotonou, l’Océan a reculé de 150 mètres en moyenne, 180 mètres par endroits. Selon une gérante de maquis interviewée par ‘’Le Monde’’, les riverains se sentent désormais en sécurité. L’avancée des eaux marines a occasionné, il y a quelques années la dégradation des infrastructures sociocommunautaires, des habitations dans les quartiers d’Enagnon, Donaten, ou Akpakpa-Dodomè. Huit épis ont été construits en 2012 après une étude réalisée en 2003 pour lutter contre l’érosion maritime. Des perturbations ont été notées sur la côte suite aux aménagements au Port Autonome de Cotonou. En avril d’avril 2016, les vagues ont fait plusieurs dégâts. Le gouvernement de Patrice Talon dès le lendemain de son investiture a décidé de mobiliser les ressources pour la protection et la valorisation des 125 kilomètres de côte du pays (environ 35 km pour Cotonou).
La mise en œuvre du programme de protection du littoral contre l’érosion côtière a permis l’enrochement de la côte et le rechargement systématique des segments de plage à l’Est de Cotonou. Les travaux ont conduit à la pose de près d’un kilomètre d’épis (4,5 millions de mètres cubes) et de 600 mètres de digue immergée.
« Cette deuxième phase, qui s’est achevée en janvier 2019, a permis d’ériger quatre autres épis, ainsi que trois murs de revêtement pour stabiliser la côte et soutenir le haut de plage. Près de 150 hectares de plage ont été reconstitués pour un montant total de 53 milliards de francs CFA [près de 81 millions d’euros] », a expliqué le coordonnateur des programmes de protection du littoral contre l’érosion côtière au Bénin Philippe Zoumenou au journal français.
Le gouvernement prévoit la construction d’un complexe touristique et également une corniche Est de Cotonou. Pour Doris Alapini, propriétaire d’un restaurant de plage situé à l’embouchure de la lagune de Cotonou « le projet de créer une corniche est risqué sans une opération de dragage et la construction d’une digue protectrice. Il risque d’anéantir tous les efforts qui ont été entrepris ». « Il n’y a pas eu assez de concertation avec les riverains pour réunir toutes les données nécessaires », notifie Doris Alapini au journal ‘’Le Monde’’.
AAA
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