samedi, 27 juillet 2024 -

8549 visiteurs en ce moment

protection de la flore

L’hippopotame, un décimât silencieux met l’espèce en danger d’extinction




Un nombre important d’hippopotames en Afrique est clandestinement massacré et si rien n’est fait d’ici 30 ans, le colosse deviendra vulnérable et disparaître de la terre. Ainsi, des réseaux de trafiquants font tout pour passer par les mailles grâce à la corruption, malgré les efforts des ONG internationales, telle qu’EAGLE-Togo qui accompagne les autorités pour que les textes sur la protection des espèces protégées soient appliqués.

Les principales menaces qui pèsent sur les hippopotames sont la chasse pour la viande et pour ses dents et la diminution drastique de l’habitat. Le déclin des hippopotames est spectaculaire et s’est produit dans un temps record. Notamment en République démocratique du Congo et aussi en Afrique de l’ouest.

Mais dix pays africains dont le Togo ont accusé l’Union Européenne de mettre en péril la survie de l’hippopotame. La raison : Bruxelles s’est opposée à la proposition d’interdire totalement le commerce des produits issus de l’hippopotame, au cours d’une rencontre internationale sur la protection des espèces en voie d’extinction.

La chasse illégale pour sa chair et pour ses dents en ivoire est considérée comme l’une des raisons de la disparition de l’hippopotame. En effet, les dents d’hippopotame sont prisées par les chasseurs d’ivoire et figuraient parmi les parties de mammifères les plus couramment saisies en 2020, selon un rapport de la Commission européenne.

La population des hippopotames est aujourd’hui évaluée entre 115.000 et 130.000 individus. Celle-ci a cependant connu un déclin de 30 à 50 % au cours de la dernière décennie. En 2016, ces mammifères amphibiens ont été classés comme vulnérables à l’état sauvage et inscrits sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Actuellement, ces mammifères sont répertoriés comme une espèce de l’annexe II de la CITES, ce qui veut dire qu’ils ne sont pas directement menacés d’extinction, mais pourraient le devenir si leur commerce n’est pas réglementé. En septembre, le Parlement européen a appelé la Commission européenne à soutenir le statut d’annexe 1 pour les hippopotames et d’autres espèces.

Au Togo, les hippopotames sont intégralement protégés, et on en compte une cinquantaine. La vallée du Mono, compte à elle seule, plus d’une trentaine d’hippopotames, selon le rapport de l’ONG CDAC. La détention, la circulation et la vente de trophées d’hippopotames, sont punies par les articles 761 et 796 du nouveau Code pénal du Togo. L’article 761 par exemple réprime d’un maximum de cinq ans de prison et de cinquante millions d’amende, toute personne qui directement ou indirectement commercialise sans droit, une espèce animale protégée.

Ainsi, un dépeuplement qui ne dit pas son nom, menace la population des hippopotames dans le fleuve Mono au sud-est du Togo. Afin de freiner les actions des braconniers, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le PNUD ont sensibilisé les populations riveraines. Celles-ci s’est organisé pour lutter contre la destruction de cette espèce qui constitue le patrimoine culturel de cette contrée du Togo.

Les actions de FEM et du PNUD consistent essentiellement à intéresser les populations à des activités génératrices de revenus ce qui les éloigne peu à peu du braconnage. Ils sont également sensibilisés sur l’importance de sauvegarder la biodiversité de l’écosystème.

En 2016 déjà, la coopération allemande (GIZ), avait formé des éco-gardes (gardes du site) pour mettre fin aux activités de braconnage au niveau des mares de Logoe, Afi, Afito, Dindin et Avli, abritant ces mammifères aquatiques.

En effet, le projet de conservation des hippopotames intervient dans une zone à forte densité de population humaine (200 à 300 habitants au km carré) de la zone littorale du Bénin et du Togo, aux enjeux fonciers importants et où l’agriculture constitue la principale activité et occupe près de 80 % des personnes.

Dans leur quête de terrains, les paysans convertissent les habitats de la faune en champs de cultures entraînant ainsi des conflits homme-hippopotame qui se traduit par des dégâts sur les récoltes et par l’abattage illégal des animaux. De leur côté, les pêcheurs enregistrent parfois la destruction de leurs engins de pêche.

En l’absence totale d’aire protégée, on note qu’il existe quelques îlots inaccessibles où se concentrent les rares espèces fauniques. Mais la pression démographique accroît de plus en plus les menaces sur ces îlots qui sont des sites communautaires ou des propriétés individuelles.

L’initiative commencée depuis 4 ans vise à sécuriser le statut foncier de sites individuels au profit de la conservation des espèces menacées. La situation dans la vallée du Mono/Couffo constitue un cas d’école pour l’Afrique de l’Ouest pour la conservation des hippopotames et leur cohabitation avec les populations locales.

Le projet vise la sauvegarde de la biodiversité et des espèces menacées dont l’hippopotame et l’amélioration des conditions de vie des populations locales grâce à l’installation d’une réserve biologique communautaire pilote de 400 ha comme support scientifique, culturel et didactique dans la vallée du fleuve Mono. Les différents groupes bénéficiaires du projet sont les agriculteurs, les pêcheurs, les éleveurs, les chasseurs, les commerçants et les femmes surtout pour l’utilisation de bois de chauffe nécessaire au fumage de poissons.

Pourtant, l’hippopotame joue même un rôle important dans la biodiversité. En déféquant dans les rivières, il les enrichit avec du silicium, un élément indispensable à la croissance de micro-algues essentielles à l’écosystème des rivières africaines. Les hippopotames sont particulièrement vulnérables face aux menaces car ayant une productivité très lente. Les femelles n’atteignent en effet leur maturité sexuelle qu’à l’âge de 10 ans, et la gestation est longue, elle qui dure 8 mois.

Selon Rebecca Lewison, coprésidente du groupe de spécialistes des hippopotames de l’UICN, la plus grande menace pour les hippopotames est la perte et la dégradation de leur habitat. « Les hippopotames dépendent de l’eau douce pour survivre, ce qui les met souvent en conflit avec les communautés locales qui ont également besoin d’eau douce pour l’agriculture, l’énergie, la pêche et le développement résidentiel. Les conflits hippo-humains sont en augmentation, en particulier en Afrique de l’Ouest, où les populations d’hippopotames communs déclinent rapidement. Les conflits hippopotames-humains entraînent malheureusement des décès d’hippopotame et d’humains et ont contribué à un problème connexe de chasse non réglementée pour la viande d’hippopotame et l’ivoire, qui se trouve dans leurs dents canines. », a-t-elle déclaré.

Rappelons que les hippopotames sont déjà répertoriés comme une espèce de l’annexe II. La prochaine convention aura lieu en novembre prochain. (EAGLE-Togo/octobre/2023)

www.24haubenin.bj ; L'information en temps réel

23 novembre 2023 par Judicaël ZOHOUN




La Côte d’Ivoire salue le leadership du Roi du Maroc et Sa vision africaine


24 juillet 2024 par Ignace B. Fanou
Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, de l’Intégration (…)
Lire la suite

La Côte d’Ivoire réitère sa position constante en faveur du Sahara marocain


24 juillet 2024 par Ignace B. Fanou
Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des (…)
Lire la suite

Un agriculteur subit avec succès une opération d’ablation de tumeur


23 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Un père de trois enfants peut désormais dormir confortablement sur le (…)
Lire la suite

Voici les 20 milliardaires d’Afrique (FORBES)


18 juillet 2024 par Marc Mensah
Les 20 plus grandes fortunes d’Afrique sont connus, selon le classement (…)
Lire la suite

Corsair élue Meilleure compagnie aérienne loisirs en France 2024


18 juillet 2024 par Judicaël ZOHOUN
La compagnie aérienne Corsair a obtenu le titre de Meilleure compagnie (…)
Lire la suite

Lancement du nouveau rapport sur le développement durable en Afrique


18 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la (…)
Lire la suite

10 recommandations pour assurer l’avenir de l’apprentissage en Afrique


17 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso
Environ 600 parties prenantes, provenant de plus de 30 pays d’Afrique (…)
Lire la suite

La gastronomie marocaine, élue meilleure du monde


17 juillet 2024 par Ignace B. Fanou
La gastronomie marocaine a été élue meilleure du monde après un vote (…)
Lire la suite

Sauver les récifs coralliens : une mission mondiale


15 juillet 2024 par Ignace B. Fanou
Ils ont beau occuper moins de 1 % du fond des océans, les récifs (…)
Lire la suite

Comment le succès de ces femmes dope l’économie


12 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
La dernière étape du Eras Tour de Taylor Swift aura lieu à Vancouver à (…)
Lire la suite

Lever le voile sur 1 200 ans de présence humaine dans l’Arctique canadien


12 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Une étude récente jette un nouvel éclairage sur les cultures anciennes (…)
Lire la suite

La CEDEAO veut faire face à toutes les éventualités avec les pays de l’AES


8 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso
La Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté (…)
Lire la suite

Casablanca a vibré avec le festival « Nostalgia Lovers »


7 juillet 2024 par Judicaël ZOHOUN
Casablanca a récemment accueilli le festival « Nostalgia Lovers », un (…)
Lire la suite

L’OIF déploie une mission électorale en Mauritanie


4 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso
A l’invitation des autorités mauritaniennes, la Secrétaire générale, (…)
Lire la suite

Appel à candidatures pour le Prix des données sur la santé (…)


3 juillet 2024 par Akpédjé Ayosso, Ignace B. Fanou
Le Centre africain de recherche sur la population et la santé (APHRC), (…)
Lire la suite

Her Initiative reçoit le prix KBF Prix Afrique 2023-2024


28 juin 2024 par Akpédjé Ayosso
L’organisation tanzanienne Her Initiative a reçu le KBF Prix Afrique (…)
Lire la suite

Vertiv dévoile des solutions complètes de puissance et de (…)


27 juin 2024 par Akpédjé Ayosso
Alors que l’intelligence artificielle (IA) et le calcul haute (…)
Lire la suite

La coopération sécuritaire se renforce entre le Maroc et l’Allemagne


26 juin 2024 par Ignace B. Fanou
Le Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN) et de la (…)
Lire la suite




Derniers articles



Autres vidéos





Les plus populaires