Venus à Cotonou pour réclamer un certain nombre de revendications, des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi qui tenaient à marcher en direction du ministère de l’enseignement supérieur et du palais de la présidence de la république ont été violemment dispersés par les forces de l’ordre. Témoins de l’événement , deux chefs de centrales syndicales ont critiqué sans ménagement le fait et le régime Talon.

" Ce que nous voyons depuis l’avènement du régime de la rupture est pire que celui vécu sous Boni Yayi ". Ainsi s’exprimait Pascal Todjinou, leader de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), hier matin à la Bourse du travail à Cotonou quelques instants instants après la dispersion musclée du mouvement des étudiants d’Abomey-Calavi qui tenaient à marcher malgré une interdiction du préfet du Littoral en direction du ministère de l’enseignement supérieur voire du palais de la présidence de la République. Comme lui, le leader de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (Cstb) , Paul Essè Iko n’est pas allé par quatre chemins pour dire les mêmes mots à l’endroit du régime Talon. Car pour lui vu ce qui s’est passé, vu les moyens utilisés par les forces de l’ordre pour disperser la manifestation selon lui légitime des étudiants dont les conditions de vie et de travail sont mauvaises, on ne saurait le croire ou l’imaginer. Bref, pour ces deux chefs de centrales syndicales qui ont eu à maille à partie avec le régime Boni Yayi, le régime du nouveau départ se signale par sa répression et sa dureté alors qu’il s’agit d’exprimer une cause juste dans un pays de démocratie et de liberté pour lequel ils ont combattu de tout temps, les opposants. Ces déclarations de ces leaders syndicaux pour les connaisseurs ou observateurs de la vie sociopolitique et syndicale au Bénin semblent signifier qu’entre les régimes Boni Yayi et Patrice Talon, c’est même pipe, même tabac. Vérité ou mensonge ? Big question disent les Anglais.

Marie Soeur Tampily