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Le consortium « OSV-GRAFED-ROAJELF Bénin », dans le cadre de l’exécution des activités du projet MIITCHITE, a organisé du 4 au 7 mai 2022, une formation sur les Droits et la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des adolescents et jeunes à l’endroit des leaders religieux, des praticiens de la médecine traditionnelle et
des jeunes scolarisés et non scolarisés de la commune de Djakotomey. Les assises ont permis non seulement d’améliorer les connaissances des participants sur les DSSR mais aussi faciliter leur accès à une contraception de qualité, notamment le DMPA-SC. Les travaux ont eu lieu à l’hôtel Anorgos de Djakotomey sous la supervision du Directeur exécutif du Groupe de recherche, d’action et de formation en épidémiologie et en développement (Grafed), Jérôme Chatigre.
Vingt-cinq (25) adolescents et jeunes leaders dont 02 élèves, 17 artisans et 06 revendeurs de la commune de Djakotomey sont désormais outillés pour transmettre à leurs pairs les informations relatives aux Droits et la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des adolescents et jeunes et pour mieux les aider à trouver les bons interlocuteurs et les moyens de faire face aux défis liés à leur sexualité. Cet exploit a été possible, grâce à l’atelier de dialogue entre les leaders religieux, les praticiens de la médecine traditionnelle et les jeunes sur les DSSR des adolescents et jeunes, organisé par le consortium « OSV-GRAFED-ROAJELF Bénin » du 4 au 7 mai 2022 à Djakotomey. Il vise à contribuer à l’amélioration des connaissances des adolescents et jeunes sur les Droits et la santé sexuelle et reproductive mais aussi de faciliter leur accès à une contraception de qualité, notamment le DMPA-SC.
Les jeunes leaders formés ont pour mission d’impacter leurs pairs et de mener des actions de plaidoyer pour accélérer les progrès vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) notamment l’ODD3.
Selon les organisateurs, le projet « MIITCHITE » est conçu pour les jeunes et sera exécuté par les jeunes dans la zone Sanitaire Aplahoué-Djakotomey-Dogbo (ADD). D’une durée de 15 mois, ce projet a pour but de lever les barrières en faveur de l’accès des jeunes à une contraception de qualité à travers la création d’un environnement favorable adapté aux besoins de la couche juvénile en matière de services de santé sexuelle et de la reproduction au Bénin. Organisée autour de sept modules (Brève présentation du projet MIITCHITE ; Education à la Santé Sexuelle (ESS) inspirée de l’Education Complète à la Sexualité (ECS) et principes directeurs de l’UNESCO ; Notion de genre et de droits sexuels et reproductifs ; Santé Sexuelle et Reproductive des adolescents et Jeunes ; Santé Mentale ; les approches Orientées Changement (AOC) et la contraception), cette formation, qui s’inscrit dans le cadre dudit projet, a permis aux participants d’avoir une large connaissance des comportements souhaitables à promouvoir à court, moyen et à long terme pour l’atteinte des objectifs de MIITCHITE et pour l’épanouissement des adolescents et jeunes. L’initiative a été fortement appréciée par les autorités sanitaires et communales de la localité.
Dans son intervention à l’ouverture des travaux de l’atelier, M. Delphin DEGLA, Médecin Coordonnateur de la Zone sanitaire Aplahoué-Djakotomey-Dogbo, assisté de Mme Bayi FREITAS ESSOU, Sage-Femme d’Etat et responsable des soins obstétricaux, a, après avoir salué les participants, félicité le consortium OSV-GRAFED-ROAJELF pour le projet MIITCHITE qui est le bienvenu dans sa zone sanitaire. Evoquant les défis du Bénin en matière des Droits et la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes, Dr DEGLA, a indiqué que les cas de viol, de mariage forcé, de maltraitances et de la recrudescence de toxicomanie sont entre autres des violations des droits des adolescents et jeunes.
Il urge donc de serrer les coudes pour permettre à la jeunesse urbaine comme rurale de jouir pleinement de ses droits sexuels et reproductifs.
Le médecin coordonnateur a rappelé l’engagement des autorités aussi bien politico-administratives que sanitaires dans la lutte contre toutes atteintes aux droits en matière de sexualité surtout des adolescents et jeunes en insistant sur la théorie instaurée par le préfet du Couffo. Il s’agit de ‘’la théorie de mangues non mûres’’ pour rappeler aux indélicats que les adolescents et jeunes sont des mangues non mûres à ne pas consommer. « Toute personnes qui irait contre cette disposition sera soumis à des sanctions très lourdes », a-t-il prévenu. Dr DEGLA a souhaité que les jeunes soient effectivement des relais dans leur communauté.
A l’issue de la formation, les participants ont exhorté les maires de la zone à œuvrer pour la pérennisation des acquis de MIITCHITE. Ils ont également dans leurs recommandations prié le consortium à rechercher de financements pour continuer et étendre les actions de plaidoyer et de sensibilisation aux responsables artisans, tenanciers de bar et surtout aux espaces de distraction dédiés aux jeunes.
Juliette MITONHOUN