Le chef du Front Polisario veut se soustraire à la justice espagnole. Brahim Ghali quittera l’Espagne et n’ira pas devant le juge. C’est ce qu’a affirmé le bras droit de l’ennemi juré du Maroc, Salem Lebsir dans un entretien accordé au journal Okdiario.

Accusé de crimes de terrorisme, de génocide et de torture, Brahim Ghali est hospitalisé en Espagne. « Dès qu’il aura récupéré, ce qui sera dans 10 jours, il quittera le pays. Il ne comparaîtra pas devant le juge », a confié le numéro 2 du Polisario Salem Lebsir à Okdiario.

Selon le journal, l’entretien avec Salem Lebsir a été réalisé « dans une petite salle d’attente à l’hôpital de San Pedro de Logroño, à seulement cinq mètres de la salle où le chef du polisario se remet du coronavirus ».

La convocation judiciaire a été notifiée au chef du front. Mais ce dernier a refusé « de récupérer le document, affirmant qu’il devait d’abord se concerter auprès de l’ambassade d’Algérie et des gens en qui il a confiance ».

Un dossier contre Ghali a été ouvert par le chef du Tribunal central d’instruction numéro 5 du Tribunal national, Santiago Pedraz pour crimes de génocide, blessures, détention illégale, terrorisme, torture et disparitions. Il est convoqué pour le 1er juin. A en croire Lebsir, le chef du Polisario ne se présentera pas. « Pourquoi irait-il ? parce que certains pro-marocains l’ont souhaité ? », a-t-il répliqué.
Le numéro 2 du Front a aussi soutenu que Ghali n’est pas entré en Espagne avec des documents falsifiés alors qu’il est inscrit à l’hôpital sous le nom de Mohamed Benbatouch.
Ces manoeuvres montrent que Brahim Ghali compte se soustraire à la justice espagnole et ne pas répondre de ses méfaits alors qu’il est l’objet de plusieurs plaintes en Espagne.

A. A. AYOSSO