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En Afrique de l’Ouest, un total d’environ 83 734,81 kg et plus de 31 000 comprimés/capsules de drogue ont été saisis en 2023 malgré les efforts déployés dans les pays en matière de lutte contre les stupéfiants. La saisie effectuée au Bénin en 2023 est estimée à 16 454,63 kg selon le rapport 2023 du Réseau ouest-africain d’épidémiologie sur la consommation de drogues (WENDU) publié le 11 septembre 2024.
16 454,63 kg de drogue ont été saisies en 2023 au Bénin. Le cannabis (13 704,06 kg) a constitué l’essentiel des produits saisis par les forces de l’ordre en 2023, en plus d’autres drogues (Cocaïne, Héroïne, Xtc MDMA, Méthamphétamine, Oxycodone, Méthadone, Métaqualone et autres produits non encore identifiés), selon les Statistiques et tendances sur l’offre et la consommation de drogues illicites publiées dans le rapport 2023 du Réseau ouest-africain d’épidémiologie sur la consommation de drogues (WENDU).
490 personnes dont 69 de sexe féminin ont été placées en détention au Bénin en 2023. La répartition par nationalité des personnes arrêtées, indique que les Béninois sont en tête (404 dont 58 de sexe féminin). Des ressortissants du Niger (39) ; Nigéria (29) ; Togo (9) ; Cameroun (2) ; Ghana (2) ; Burkina-Faso (1) ; Sénégal (1) et des Pays-Bas (1) figurent parmi les personnes arrêtées.
Selon le Rapport WENDU, « le fait que tant de personnes soient placées en détention provisoire montre que les structures opérationnelles sur le terrain, en lien avec le système judiciaire du pays, restent intransigeantes dans cette lutte ».
Situation dans les autres pays
Un total d’environ 83 734,81 kg et plus de 31 000 comprimés/capsules de drogue ont été saisis en Afrique de l’Ouest en 2023. Le cannabis et les substances de type cannabis, dans une tendance continue, ont représenté les plus grandes quantités de drogues saisies.
87,37 kg d’héroïne ont été saisis, à l’exclusion des quantités provenant du Nigéria, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et de la Guinée Conakry.
Les plus grandes quantités d’héroïne saisies au cours de la période considérée ont été enregistrées au Libéria, représentant environ 62 % du total des saisies en 2023.
Après le Libéria, les saisies les plus importantes d’héroïne ont été enregistrées au Bénin (12,6 %) et au Ghana (12,25 %), tandis que cinq pays (Cabo-Verde, Guinée-Bissau, Sierra Leone, Togo et Mauritanie) n’ont pas enregistré de saisies d’héroïne en 2023.
En ce qui concerne la Cocaïne, une augmentation d’environ 6,53 % des saisies a été enregistrée en 2023 par rapport à 2022 dans la région de l’Afrique de l’Ouest.
« Les données sur les saisies de stimulants de type amphétamine (STA) continuent de refléter une tendance à la baisse dans la région depuis 2017. Le total des saisies de STA dans la région s’élevait à environ 306,9 kg et 3 854 comprimés. Les saisies signalées ont été effectuées au Bénin, en Gambie, au Ghana, au Sénégal et au Togo. Le STA saisi en plus grande quantité en 2023 était la cathinone (Khat), une substance psychoactive d’origine végétale inscrite au titre de la Convention des Nations Unies de 1971 sur les substances psychotropes. Le khat à lui seul représentait 300 kg de l’ensemble des saisies de STA dans la région et cette quantité est signalée par le Sénégal uniquement. Notons ensuite la Méthamphétamine (6,43 kg et 3 854 comprimés), l’Ecstasy (16,79 g et 16 109 comprimés) et des quantités considérablement réduites (environ 463,67 g) de Crystal Meth . »
Recommandations
Pour réussir dans la lutte contre la drogue, il est recommandé de : lancer un plaidoyer pour un engagement ferme de l’Etat à consacrer des ressources propres dans le budget national à la lutte contre la drogue ; encourager et accroître la recherche sur la drogue au Bénin ; mettre à jour et appliquer rigoureusement la législation anti-drogue, avec des contrôles plus stricts aux frontières.
Le Réseau ouest-africain d’épidémiologie sur la consommation de drogues suggère également de créer et développer des centres d’addictologie ambulatoires et hospitaliers ; renforcer les capacités des agents des forces de l’ordre, et notamment des personnels de santé, en matière de diagnostic et de prise en charge ; d’équiper les frontières de matériels adéquats pour intensifier les patrouilles et procéder à des contrôles et des fouilles plus objectifs ; sensibiliser tous les groupes socioprofessionnels et religieux aux risques du trafic illicite et de la consommation de drogues.
Il a été proposé la mise en place d’un observatoire de lutte contre la drogue.
M. M.